Pourquoi choisir ? Et pourquoi tant de jugements péremptoires ?
Les liseuses, je les surveillais du coin de l’oeil depuis leur apparition : envie de tester ce nouveau moyen de lire, mais sentiment de culpabilité à l’idée de trahir ce bon vieux livre papier.
J’ai fini par craquer : j’ai désormais une liseuse, qui ne me permet de lire que des livres. L’outil n’est pas polyvalent, il ne donne pas (encore) accès aux journaux. Pour ça j’ai mon smartphone et mon ordinateur lors des consultations ponctuelles, et j’achète la version papier quand j’ai du temps devant moi. Un quotidien que je peux étaler à la table du petit déjeuner, c’est synonyme de week-end ou de vacances…
Les livres électroniques que j’acquière sont des romans, je ne trouve de toute façon pas au format numérique les biographies ou livres d’histoire susceptibles de m’intéresser.
Ils restent chers, j’en conviens. Donc la parade ce sont les livres tombés dans le domaine public et les promos – il y en a régulièrement sur les sites spécialisés – ce qui ne m’empêche pas de craquer de temps en temps pour une nouveauté de 700 pages que j’ai absolument envie de dévorer et qui ne pèsera rien lors de mon déplacement à venir.
Car je ne vous ferai pas l’injure de vous expliquer qu’une liseuse de 180g c’est plus pratique à tenir qu’un pavé d’1 kg.
Il y aussi les e-books en anglais, moins chers, et pour certains abordables même si on n’est pas bilingue – merci au dictionnaire intégré dans ma liseuse !
Je reste attachée aux livres papier parce que c’est beau (dans mon salon ils sont classés par taille et par couleur de tranche) et parce que j’aime prêter ceux qui m’ont plu. J’apprécie aussi de regarder mes « rayons » consacrés à la littérature sud-africaine, aux voyages ou aux polars, il y a sans doute là une mise en scène de ce qui me tient à coeur…
Quant-aux sorties en librairie ou en bibliothèque, elles n’ont pas diminué depuis l’adoption de ma liseuse : ces lieux de tous les possibles me donnent une énergie incroyable.
Je n’en aime pas moins énormément flâner parmi les blogs littéraires ou les suppléments culturels des journaux, comme dans les librairies en ligne. On y trouve des connexions infinies qui stimulent l’esprit.
Reste le débat sur le plaisir de lecture : supériorité du papier ou du numérique ?
Je dirais que si le texte est bon, peu importe le flacon…